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6.6) La combinaison et ses accessoires

Lors de la plongée, le plongeur va se refroidir s'il n'utilise pas de protection. Ces protections sont nécessaires car un plongeur qui a froid est un plongeur qui désature moins bien. Afin de se protéger, la première méthode va consister à utiliser une combinaison de plongée. Si la plongée est en eau chaude et/ou de courte durée, le plongeur utilisera une combinaison dite "humide". Composée de néoprène variant de 1 mm à 7 mm, ces combinaisons sont peu chères, et pour peu qu'elles soient bien ajustées, isolent suffisamment le plongeur qui n'a pas à lutter contre le froid ou dont la décompression n'est pas trop longue.

Dés que la température fraichit ou que les paliers s'allongent, il faut au moins une combinaison semi-sèche qui permet mieux protéger le plongeur. Mais dans ce cas, la majorité des plongeurs techniques préfèrent passer à la combinaison sèche.

Elles se présentent sous plusieurs formes :

• En néoprène : plusieurs épaisseurs sont utilisés. Les manchons sont soit en néoprène, soit en caoutchouc. Elles présentent de par leur matériau des propriétés isothermiques, malheureusement, lors de la descente elle se compresse et ses propriétés isothermes diminuent, obligeant lors de plongée profonde à se munir de sous-vètement chaud. Ces combinaisons exigent beaucoup de lest, car à la surface, l'épaisseur du néoprène est maximale. En profondeur, il faut gonfler sa bouée pour compenser la perte de volume de la combinaison. Toutefois, elles sont trés solides et faciles à réparer soi-même (vive l'aquasure), de plus comme elles sont très prés du corps, elles sont trés hydrodynamiques. Certains fabricants utilisent du néoprène dit "compressé" qui est beaucoup plus fin. Mais même celui-ci perd de l'épaisseur lors de la descente. C'est la combinaison de prédilection des spéléos français ou des plongeurs épaves anglais en raison de sa solidité.
  
• En toile : caoutchouc ou enduite. Le caoutchouc est peu souple et gène les mouvement, on lui préfère généralement, les toiles enduites particulièrement les trilaminés. Ces combinaisons n'ont aucune propriétés isothermiques, il faut donc s'équiper d'une sous-combinaison. Ces combinaisons permettent de varier de sous-combinaison et ainsi de pouvoir l'utiliser dans une grande plage de température. Il faut toutefois l'essayer avec la plus grosse protection thermique qu'on pense utiliser, on peut ainsi vérifier qu'on peut bouger dans tous les sens mais que la combinaison n'est pas trop grande, en effet le cou de la combinaison doit être au niveau du cou du plongeur, sinon lorsque la combinaison est gonflée, elle peut être inconfortable. Ces combinaisons sont plus fragiles, il faut donc des sous-combinaisons qui même trempées gardent quelques propriétés isothermiques, comme le C4 ou le thinsulate, de plus, leur réparation n'est pas toujours facile, mais elles sont très confortable car très souples. C'est la combinaison préférée des américains.

L'argument qu'une combinaison en néoprène même percée garde des propriétés isothermes et donc permet de finir ses paliers n'est pas vrai. Que ce soit une toile ou une néoprène, lors des longues décompressions, quand la combinaison est percée, on est obligé de sortir de l'eau.

Il est impératif que tous les flexibles d'inflateur soient standards. La combinaison sèche peut utiliser une connexion propriétaire, il faut dans ce cas la changer et installer un embout standard. Ainsi en cas de problème sur un robinet ou un détendeur il reste possible de gonfler la combinaison sèche ou la bouée en débranchant et rebranchant les flexibles sous l'eau. Cette possibilité est très importante car le plongeur peut avoir a descendre puis à remonter afin de revenir à la surface, s'il est impossible de gonfler la sèche, cela peut être très inconfortable. Ma combinaison Poséidon était équipée d'un embout propriétaire, j'ai fait réaliser par mon fournisseur favori Bernard GLON, un embout sur mesure afin de pouvoir utiliser un embout standard.

Lors des plongées sur épaves ou en eaux froides les gants sont nécessaires, généralement en néoprène et protégés par une paume en cuir ou kevlar. Dans les eaux trés froides, il faut se munir de gants étanches. Il faut aussi soigneusement vérifier l'étanchéité des gants car les gants communiquent avec la combinaison afin de pouvoir équilibrer la pression, au besoin en utilisant un petit tube en plastique.

Il est préférable de munir ses combinaisons de poche sur les cuisses qui permettent ainsi de ranger le petit matériel à l'abri. Libérant ainsi le torse et le ventre, et ne laissant que le strict minimum nécessaire à la plongée : détendeurs, couteau et phares.

Quand la combinaison ne suffit plus pour se réchauffer il faut passer à d'autres techniques de protection thermique.

Lors des longues plongées, le plongeur doit uriner, voici les techniques connues.

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