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6.7) L'éclairage

En plongée de loisir, il est souvent utile de disposer d'une lampe de plongée. Ces lampes, généralement en plastique, ne sont pas cheres et donnent satisfaction dans la majorité des cas.

En plongée technique, dès que la profondeur devient importante ou qu'il y a un plafond (épaves, grottes), la lumière du soleil ne suffit plus à observer l'environnement immédiat ou les instruments de plongée. Il faut dans ce cas, s'équiper de phares et de lampes de secours. La très grosse majorité des plongeurs techniques utilise un phare de plongée composé d'un boitier batterie rechargeable, fixé sur le plongeur et équipé d'un cable électrique équipé à son extrémité d'une tête phare, ce système est beaucoup plus facile à manipuler qu'un phare à batteries intégrées. La tête phare est munie d'une poignée de maintien ou est fixée sur un casque. Si le phare est nécessaire, il faudra également s'équiper de lampes de secours.

Le boitier batterie est généralement cylindrique, car c'est la forme la plus facile à usiner et c'est la forme qui permet d'obtenir la meilleure étanchéité. Certains fabricants proposent des formes plus anatomiques mais qu'il est préférable d'éviter pour des raisons d'étanchéité. La matériau est très variable (aluminium anodisé, PVC, Polyéthylène, ...). L'aluminium est préféré pour sa solidité et la meilleure qualité d'usinage, le Polyéthylène peut être transparent et donc permet de visualiser un problème sous l'eau. Le PVC est le matériau de prédilection des bricoleurs car il est facile à acheter et à coller. Si les plongées se font en eau douce, il n'est pas nécessaire d'utiliser un boitier, en effet, les boitiers étanches ne sont nécessaires qu'en eau salée où une réaction d'oxydo-réduction provoquée par un court circuit sur la batterie est possible.

Pour les scientifiques : dans une batterie, il y a deux électrodes, une anode et une cathode. A l'anode, les électrons arrivent et réagissent avec l'un des deux composants du sel, c'est l'oxydation. A la cathode, l'autre composant du sel est réduit (réduction) et libère des électrons qui vont ensuite rentrer dans la cathode. Il y a ainsi une circulation d'electrons, donc de courant. C'est pourquoi les plongeurs spéléo français qui sont en eau douce connectent directement leurs ampoules sur les batteries fixées à la ceinture, sans craindre de court-circuit, qui ne se produit qu'en eau salée.

Les batteries seront en plomb, scellés dans un boitier, du type de celle que l'on trouve dans les onduleurs ou les alarmes de maison. Il faut éviter de décharger ces batteries, car elles sont concues pour fonctionner en gardant leur charge et ne sont destinés à n'être utilisées qu'exceptionnellement (en cas de panne de courant). De même le nombre de recharges est limité (de l'ordre de la centaine), mais leur prix attractif permet d'en changer régulièrement, c'est le type de batterie utilisé par les plongeurs techniques américains. L'autre alternative est d'utiliser des batteries Nickel-Cadmium ou NiCad, qui sont plus chères mais supportent un nombre de charges/décharges de l'ordre du millier. Les tensions utilisées varient entre 6 et 12 V, avec une capacité en ampérage variant entre 3 et 14 A. Les batteries NiCad contrairement aux batteries Plomb sont affectées par "l'effet mémoire" qui obligent à décharger la batterie avant de la recharger entièrement sous peine de diminuer la capacité de charge de la batterie.

La taille, le poids et le prix des batteries sont proportionnels à leur tension et intensité. Le calcul de la capacité nécessaire doit tenir compte de la puissance des ampoules utilisés (10, 20, 30 , 50 ou 100 W) et de la durée d'utilisation prévue. En effet, en multipliant la tension et l'intensité (ex : 12V * 7A = 84 W), en utilisant une ampoule de 20 W, on peut s'attendre à une autonomie de 84/20 ~ 4 heures. Ce calcul théorique doit toujours être confirmés par un test dans une bassine d'eau afin d'éviter les surprises. Il faut éteindre les phares NiCad dés que la lumière commence à diminuer, en effet les batteries sont constitués en fait de plusieurs éléments en série, leurs propriétés peuvent légèrement différer, dès que la lumière baisse, cela signifie que les éléments arrivent à leur limite de charge et certains éléments encore chargés, peuvent en fait charger les autres éléments qui sont déja déchargés. Toutes ces batteries rechargeables perdent de leur charge lors du stockage, il est bon de leur faire subir un cycle décharge/charge par mois.

La tête phare seront un corps étanche dans lequel l'ampoule est protégé, cette protection varie d'un simple tube de verre (modèle américain) à un vrai boitier étanche avec hublot d'étanchéité. En eau douce, la protection de l'ampoule n'est pas nécessaire, on peut dans ce cas utiliser une ampoule halogène équipé d'une parabole directement connectée à une batterie. Les têtes phares sont manipulés soit avec une poignée qui permet à la main porteuse de continuer à pouvoir manipuler, soit directement fixés sur un casque.

Les chargeurs peuvent être de simple alimentation à tension et intensité constante, on général, on préfère dans ce cas, chargeer pendant 11 à 12 heures, en utilisant un transformateur de tension égale à la tension de la batterie et d'intensité égale au 1/10ème de la capacité en ampérage, dans l'exemple précédent cela signifie un transformateur 12V, 0.7A. Des chargeurs plus sophistiqués existent qui permettent d'automatiser le cycle de décharge/charge ou encore d'accélérer le processus de charge en appliquant un courant plus élevé en rafale.
phare bloc_batterie.jpg (45153 bytes) poignée support phare casque

Si la tête phare est tenue à la main, il peut être utile de fixer une petite lampe sur le masque afin de pouvoir lire ses intruments.
lampe masque

La fixation de mon bloc batterie peut se faire de plusieurs manières : un boulon fixé sur le corps de la batterie, me permet de visser une plaquette spéléo standard équipé d'un mousqueton, je peux fixer des colliers en acier inoxydables afin de fixer un passant de ceinture pour le mettre à la ceinture du harnais, ou fixer des colliers inoxydables et des petits anneaux en D avec des attaches rapides afin de le visser à la plaque dorsale.

Mon casque de plongée est un simple casque de chantier équipé d'une jugulaire. J'ai percé le haut du casque afin d'éviter la formation d'ue poche d'air, coupé la visière qui ne sert à rien et utiliser des supports de tuyauterie PVC afin de fixer la tête de phare.

Si un phare est nécessaire, une ou plusieurs lampes de secours sont nécessaires, chacune des lampes doit pouvoir éclairer le double de la durée prévue de la plongée. Ces lampes doivent être robustes, simples, fonctionner avec des piles (les batteries ne sont pas nécessaires sur des lampes de secours et elles doivent être rechargés régulièrement). L'ampoule de la lampe ne doit pas être survoltée, car cela la fragilise. Ces lampes doivent être rangés dans un endroit accessible sans géner le plongeur. Il existe deux solutions : les fixer sur le casque de plongée ou les fixer sur les bretelles du harnais.  Attention, on ne dégage une lampe de secours du casque ou du harnais qu'une fois allumée de façon à pouvoir la retrouver si on est obligé de la lacher.
lampe de secours La lampe du milieu est la mieux adaptée pour une lampe de secours, pas d'interrupteur, ampoule non survoltés, compacte et solide.

La quasi totalité des têtes phares utilisent des ampoules halogènes. Ces ampoules fonctionnent grâce à un filament incandescent. Ce système chauffe et beaucoup de tête phare ne peuvent être utilisés que dans l'eau qui les refroidit. De nouvelles ampoules font leur apparition sur le marché et ont été au début utilisé pour la vidéo, il s'agit des ampoules HID, (High Intensity Discharge) qui fonctionne comme un tube néon sans filament et en utilisant un ballast qui permet de provoquer la réaction. Une ampoule HID de 18 W  éclairera mieux qu'une ampoule halogène de 50 W. De plus les ampoules HID donnent une lumière bien plus blanche (4700 à 5000 degrés Kelvin) qu'une ampoule halogène qui éclaire dans le spectre jaune (2000 à 3000 degrés Kelvin). Ces ampoules éclairent mieux, avec moins de courant et moins de chaleur que les ampoules halogènes. Malheureusement, la tête de phare HID se vend encore à un prix supérieur à un phare de plongée complet en tête halogène. Si quelques fortunés ont la chance de les utiliser, les autres doivent attendre que les prix descendent.

Mon fournisseur de phare est Bernard GLON, je n'ai jamais eu de problème avec ce phare et pourtant il a trainé un peu partout sur le globe. Bernard peut absolument tout réaliser sur mesure et mon phare a été remanié plusieurs fois selon mes désirs. Je peux par exemple fixer une parabole directement sur le bloc batterie et obtenir ainsi un phare de plongée classique de 100 W. Mon bloc batterie est équipé d'un raccord étanche qui me permet de fixer une deuxième tête phare, me permettant de progresser avec une ampoule de 20W mais de pouvoir éclairer avec une ampoule de 50W quand je veux admirer quelque chose. La dernière modification en date a été l'installation d'un bouchon étanche afin de recharger le phare sans l'ouvrir. Je peux donc recommander en toute quiétude Bernard. Il est de plus un artisan spécialisé en tournage et usinage, ce qui fait qu'il est devenu le fournisseur exclusif en phares et raccord divers pour notre groupe de plongée dans la silicon valley.

Liens HTML:
Extreme exposure : http://www.extreme-exposure.com/hid/faq-data.shtml
Dive rite : http://www.diverite.com/products/lights/index.htm
Halcyon : http://www.halcyon.net/lights/index.shtml

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