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6) Le matériel

6.1) Introduction

Ou plutôt, les matériels, car selon les buts et les moyens, le matériel va varier. Le matériel nécessaire à une plongée technique est présenté succintement sur cette page. Des précisions sont fournies sur les pages suivantes qu'on peut accéder directement en cliquant sur les liens présents dans chacun des paragraphes.

6.2) Le scaphandre

6.2.1) Cas de l'utilisation d'une bouteille.

On appellera par la suite, une simple bouteille, une "mono". La mono peut être utilisée en plongée de loisir si :

Il est préférable d'utiliser une robinetterie à double sortie, permettant d'installer deux détendeurs, le principal et celui de secours. Sinon, il faut installer deux second étages sur le détendeur afin de pouvoir fournir du gaz à un plongeur en panne d'air, (OOA, Out Of Air pour les américains).

6.2.2) Cas de l'utilisation d'un bi-bouteille.

On appellera par la suite, un bi-bouteille, un "bi". Le bi peut être constitué de deux bouteilles indépendantes ou de deux bouteilles connectées ensemble. Deux détendeurs sont installés sur le bi.

6.2.3) Cas particulier

Pour certaines plongées de pointe (temps de plongée, longueur à parcourir ou profondeur importante), le scaphandre pourra comporter plus de deux bouteilles ou un recycleur. Ce matériel est présenté par la suite et des liens vers d'autres sites sont également fournis. Cependant, l'utilisation de tels scaphandres reste marginale, les plongées de pointe ne sont pas courantes et le coût des recycleurs est très important.

6.3) L'équilibrage

L'équilibrage s'obtient en gonflant une pôche avec le gaz du scaphandre principal ou "gaz dorsal", (backgas, pour les américains). Cette pôche peut se présenter sous plusieurs formes :

6.4) Le harnais

Le harnais permet le portage du scaphandre. C'est le système qui maintient le scaphandre sur le plongeur. Il peut se présenter sous plusieurs formes :

6.5) Les détendeurs et les flexibles

Les détendeurs doivent être adaptés à leur utilisation, ainsi les détendeurs utilisés sur les bouteilles de Nitrox ou de Trimix hyperoxique doivent être compatibles Nitrox ou Oxygène selon la richesse en O2 du mélange. Pour plonger au Trimix hypoxique ou normoxique, le détendeur n'a pas besoin de subir de préparation spécifique.

6.6) La combinaison et ses accessoires

La combinaison doit être adaptée à la plongée, combinaison humide en eau chaude et/ou courte durée de plongée, semi-sèche dès que l'eau se rafraichit et sèche dès que la température de l'eau ou la durée de la plongée l'impose. La température de l'organisme agit sur la vitesse de décompression, un plongeur qui a froid, décompresse moins vite et moins bien au palier qu'un plongeur en équilibre thermique. Il est pratique d'avoir des pôches au niveau des cuisses sur la combinaison afin d'y mettre tout le petit matériel, les gants permettent de mieux isoler le plongeur du froid et/ou de le protéger des toles coupantes des épaves.

6.7) L'éclairage

Dès que la profondeur devient importante ou qu'il y a un plafond (épaves, grottes), la lumière du soleil ne suffit plus à observer l'environnement immédiat ou les instruments de plongée (manomètre, profondimètre, ...). Il faut dans ce cas, s'équiper de phares et de lampes de secours. La très grosse majorité des plongeurs techniques utilise un phare de plongée composé d'un bloc batterie rechargeable, fixé sur le plongeur et équipé d'un cable électrique muni à son extrémité d'une tête phare. La tête phare est munie d'une poignée de maintien ou est fixée sur un casque. Si le phare est nécessaire, il faudra également s'équiper de lampes de secours.

6.8) Instruments de plongée

Ordinateur de plongée ou tables, profondimètre et chronomètre (timer pour les américains) et une boussole, en cas de plongée en solitaire, ces instruments doivent être doublés.

6.9) Le masque

Le masque principal est le masque de plongée classique, si la plongée est technique, il est préférable de se munir d'un masque de secours, c'est plus confortable pour les paliers si l'on perd le masque principal. Il est préférable d'équiper le masque principal d'un système de sanglage assurant le maintien sur le visage en adoptant par exemple une sangle néoprène.

6.10) Les palmes

Il est préférable de s'équiper de palmes courtes afin d'éviter de remuer les sédiments ou la glaise. La majorité des plongeurs techniques préfère utiliser des palmes à tuyères. Il est préférable d'équiper les palmes d'un système garantissant leur position et maintien.

6.11) Le plombage

Le plombage du plongeur peut se faire avec la classique ceinture de plongée, des pôches à plombs et des plombs de chevilles. La ceinture doit être équipée d'un système empéchant son ouverture accidentelle, double boucle ou système de blocage de la boucle.

6.12) Le P-Weight ou le V-Weight

Pardon pour cet anglicisme, le V-Weight est un bloc de plomb moulé, qui vient se fixer sur le bi, entre le bi et le harnais. Le P-Weight est un bloc de plomb moulé, qui se fixe dans le creux de la plaque dorsale, entre la plaque et le plongeur. L'utilisation de ces systèmes permet de fixer jusqu'à 8 kgs sur le scaphandre et le harnais.

6.13) Le couteau/La cisaille

Son utilité est de pouvoir couper les fils d'ariane, les fils de pèche ou de pouvoir se séparer de son matériel s'il vient à se coincer. Le couteau sera court, non pointu et suffisament tranchant pour couper facilement du fil. La cisaille, le sécateur ou les ciseaux sont aussi utilisés car ils coupent plus facilement un fil qu'un couteau.

6.14) Fil d'ariane, bobinot

Afin de retrouver le mouillage ou la sortie, il est souvent nécessaire d'utiliser un fil d'ariane qu'on déroule lors de la progression et qu'on réenroule en revenant. Si le fil d'ariane est nécessaire, il faut aussi se munir d'un fil de secours qui peut être enroulé sur une simple bobine. Le diamètre du fil à utiliser est fonction des efforts que subira ou pourra subir le fil, il est préférable d'utiliser le diamètre adéquat et de prendre un plus gros bobinot que de réduire le diamètre du fil afin que "ca tienne".

6.15) L'ardoise

Permet de noter sa table de plongée et ses tables de secours. Elle permet également de communiquer avec son binôme ou le plongeur de sécurité. En plongée spéléo, elle est aussi utilisé lors de la topographie de la cavité pour noter les différents paramètres topographiques.

6.16) L'isolation thermique

Le plongeur doit limiter les pertes thermiques lors de la plongée. Son but est d'être à l'équilibre, autrement dit, de ne pas avoir de sensation de froid afin de désaturer de façon optimale. Selon les conditions prévues de plongée, une simple combinaison humide peut être suffisante, mais dès que la durée des paliers devient importante, une combinaison étanche est bien souvent nécessaire. Cette combinaison étanche peut avoir des propriétés d'isolation (combinaison en néoprène) ou ne pas en avoir du tout (combinaison en TriLaminé ou caoutchouc). Dans ce cas, des sous-vêtements chauds et épais sont à prévoir. Dans les plongées où l'exposition au froid est importante, on peut, de plus, recourir à des solution électriques (plaque ou gilet chauffant sous la combinaison) ou même gazeuses (utilisation de l'Argon comme gaz à l'intérieur du vêtement étanche).

6.17) La bouteille de décompression

Si la plongée fait appel à des mélanges de décompression, ou "gaz de déco", il va falloir rajouter des mono complètement gréés (bouteille, détendeurs et manomètre) au scaphandre principal. Ces monos sont équipés de deux mousquetons et se fixent sur des anneaux présents sur le harnais. Lors de longues progressions, on utilisera le meme système afin de tranporter des bouteilles relais ou de sécurité.

6.18) Le parachute

Lors des paliers de décompression, il peut arriver qu'il n'y ait pas de cordage afin de se tenir (Mouillage absent ou défaillant, impossibilité de revenir au mouillage, courant très fort...). Dans ce cas, il est impératif d'utiliser un parachute, qui permettra aux autres de vous repérer et à vous-mêmes d'effectuer ces paliers de façon plus confortable. Si vous prévoyez d'utiliser un parachute, il est préférable de vous en munir d'un deuxième de secours.

6.19) Uriner

Les hommes sont favorisés dans cette situation car ils ont le choix entre deux techniques :

Les femmes, à moins d'essayer des systèmes complexes et peu fiables n'ont d'autre choix que les couches.

6.20) Les anneaux et les bloqueurs métal

Le harnais ou la ceinture de plomb doivent être équipés d'anneaux permettant de fixer les bouteilles de déco ou tout simplement le matériel de plongée. On utilise souvent des anneaux métalliques en forme de D, courbés ou non et des bloqueurs de plomb en métal pour les fixer.

6.21) Les mousquetons

Les mousquetons se fixent sur les bouteilles de déco, les manomètres et tout le petit matériel afin de pouvoir l'accrocher. Il vaut mieux utiliser des mousquetons marine, qui se bloquent moins vite. Ils sont généralement en bronze ou en inox, le plastique est à éviter en raison de sa fragilité. Si les mousquetons ne sont pas dans des pôches et peuvent donc s'emméler dans le fil d'ariane, il est préférable de les prendre à ouverture non automatique.

6.22) Le caoutchouc/La cordelette/La sangle/La longe

Une longe est une longueur de cordelette équipé d'un mousqueton à une extrémité et d'un système d'accrochage sur corde sur l'autre extrémité. Elle permet à plusieurs plongeurs d'effectuer leur palier sur le mouillage sans se géner, elle permet également de compenser les mouvements verticaux du mouillage et donc améliore le confort, elle est indispensable en cas de fort courant. Le mousqueton se fixe sur le harnais du plongeur qui accroche l'autre extrémité sur la corde de décompression (bien souvent le mouillage).

Le caoutchouc est utilisé sous trois formes : en tube, appelé aussi tube chirurgical, gainé sous forme de sandow ou tout simplement en rond de chambre à air.

La cordelette est utilisé pour les longes, fil d'ariane ou pour accrocher du matériel (petit ou gros) à des mousquetons.

La sangle est utilisée pour les longes ou pour accrocher les bouteilles de déco à des mousquetons.

6.23) Le casque

En plongée souterraine, les plongeurs spéléo français utilisent souvent un casque en plastique, qui leur permet d'installer les têtes de phare, lampe de secours et couverture de survie. Les américains ne l'utilisent que lorsqu'ils utilisent un scooter.

6.24) Le scooter

Fonctionne sur batterie, il permet de diminuer la consommation de gaz puisqu'il permet de ne pas palmer, il permet également d'augmenter la longueur de la progression puisqu'il est plus rapide qu'un plongeur qui palme. Tous les records de progression ont été effectués avec ce type d'engin.

6.25) Les recycleurs

En anglais : Rebreather.

Ces appareils permettent de recycler les gaz expirés. Ils permettent ainsi d'augmenter l'autonomie en gaz d'un plongeur. Tous les records de progression ont été effectués avec ce type d'appareil.

6.26) L'analyseur O2

Indispensable si l'on veut plonger en toute sécurité. Un plongeur doit TOUJOURS vérifier lui même le pourcentage d'Oxygène dans ses mélanges. Bien que ces analyseurs soit cher, il est très facile d'en fabriquer un soi-même avec un voltmètre et une sonde à Oxygène.

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